Carnets de voyage d'un botaniste
Jean-Marie Pelt Éditeur : Fayard
Il y a vingt ans, Jean-Marie Pelt publiait avec un franc succès son Tour du monde d'un écologiste. Il remet ici ses pas dans les siens, non plus cette fois pour dénoncer les déprédations subies par la planète, mais pour nous faire partager l'émerveillement du savant face à l'infinie diversité de sa parure végétale, liée à la disparité des sols et des climats rencontrés. Son périple le conduit de l'Afghanistan à l'ensemble du Proche et Moyen-Orient où il cherche en vain la trace des roses d'Ispahan, de l'Afrique subsaharienne où, curieux du vaudou, il fait connaissance avec les pouvoirs des plantes hallucinogènes, à ces précieuses réserves que constituent les îles et archipels, des Seychelles aux Maldives, de Maurice aux Canaries, avant de rentrer, tel Ulysse, dans son pays des trois frontières, à deux pas de Schengen, où un "gisement d'orchidées" unique par la richesse de ses espèces donne l'occasion au botaniste d'épiloguer sur les moeurs comparées de ces étranges végétaux et de ce non moins singulier animal qu'est l'homme. À quatre-vingts ans passés, plus " vert " que jamais, Jean-Marie Pelt, " l'homme qui aimait les plantes ", livre là toute la mémoire de ses savoirs et de ses émerveillements face à une nature dont il s'est fait l'inlassable défenseur. |
Liste rouge Ascomycotina, Basidiomycotina, Myxostelidae menacés de Haute-Normandie
MALAVAL J.-C. (2000) Publié par la Société des Amis des Sciences Naturelles et du Muséum de Rouen
"La publication d'une liste rouge régionale constitue, en France, un événement qu'il convient de saluer comme il le mérite : après avoir pris beaucoup de retard sur certains de ses voisins, notre pays, par le biais de ses mycologues, montre actuellement un regain d'intérêt pour la protection des champignons et pour le rôle que ces derniers peuvent jouer dans l'évaluation de la valeur patrimoniale des habitats naturels et, globalement, dans la protection de la Nature. Une telle publication représente un élément très important dans cette nouvelle dynamique française, d'autant plus que les listes rouges publiées sont encore en petit nombre.
La première liste rouge de champignons, en France, a été publiée par moi-même, en 1997, pour la région Nord-Pas-de-Calais. Depuis cette date, plusieurs collègues se sont attelés à une tâche semblable (dans le cadre du "Programme National d'Inventaire Mycologique National et de Cartographie des Mycota Français" que j'ai initialisé en 1991), en tirant bénéfice des données accumulées au fil des années. Des documents départementaux ont été rédigés, par exemple pour le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe, le Loiret. Des travaux régionaux sont en préparation dans les Pays de Loire, en Lorraine, etc. Mais globalement, bien peu de données ont été publiées jusqu'à présent dans ce domaine.
Construire une liste rouge de champignons menacés constitue un projet ambitieux et difficile. Ces organismes ont des particularités qui compliquent la tâche des mycologues souhaitant se livrer à cet exercice (apparitions sporadiques ou "à éclipses", difficultés de détermination, écologie mal connue ou capricieuse, etc.). Néanmoins, un programme d'inventaire et de cartographie bien mené, au moins à l'échelle départementale ou régionale, permet de disposer de données sufisamment quantifiées et standardisées pour interpréter les régressions, les spécificités écologiques, les paramètres intervenant dans la hiérarchisation des espèces en fonction des degrés de menace. Au niveau national, un premier document est également en cours d'élaboration et devrait voir le jour en fin d'année 2000. Tous ces travaux, quelle que soit l'échelle géographique, visent à constituer un réseau de données qui permette à la France de tenir sa place dans les démarches visant à produire une liste rouge européenne (dans le cadre des programmes de l'ECCF, European Council for the Conservation of Fungi).
Si une liste rouge est dépourvue de valeur légale, elle reste une référence pour les naturalistes, les gestionnaires, les administrateurs qui souhaitent prendre en compte les champignons dans une approche de l'environnement ; or, celle-ci est aujourd'hui ressentie comme une nécessité, en raison de l'importance cruciale des champignons dans le fonctionnement des écosystèmes. Il est donc parfaitement justifié d'encourager de tels travaux et de se féliciter de voir paraître une nouvelle liste rouge régionale.
Jean-Claude Malaval présente toutes les qualités et les compétences pour mener à bien un tel projet et le document qu'il propose constitue l'aboutissement d'un travail considérable, étalé sur de nombreuses années. Bien entendu, mener à bien une telle entreprise nécessite des collaborations, avec des sociétés naturalistes régionales en particulier, et nécessite aussi de patients dépouillements de la bibliographie, parfois ancienne ou difficile l'accès. L'auteur a su mener à bien toutes ces facettes de la démarche et, à côté d'une connaissance inventoriale remarquable de sa région, il fournit à tous les mycologues mais aussi à tous les acteurs de l'environnement de Haute-Normandie, un document essentiel à l'évaluation de la qualité des milieux, doublé d'un outil d'aide à la décision gestionnaire et environnementale. Il représente également un exemple de l'apport essentiel et de la qualité du travail que peuvent fournir les mycologues amateurs, dont les contributions constituent des éléments parfois décisifs aux progrès des connaissances dans les domaines naturalistes." Préface : (du Professeur Régis Courtecuisse) |
Nouvelle Flore de Belgique - sixième édition (octobre 2012)
J. Lambinon & F. Verloove (avec la collaboration de L. Delvosalle, B. Toussaint, D. Geerinck, I. Hoste, F. Van Rossum, B. Cornier, R. Schumacker, A. Vanderpoorten et H. Vannerom).
"Cet ouvrage de près de 1200 pages permet l’identification de tous les «végétaux vasculaires» de Belgique (plantes à fleurs, conifères, lycopodes, prêles et fougères) tout en donnant des informations essentielles sur leur distribution et leur écologie." |